Archives de catégorie : Elodie a lu

Les lettres d’Esther, de Cécile Pivot

Lorsqu’Esther propose cet atelier d’écriture sur le thème de la correspondance, ils sont cinq à tenter l’aventure : s’écrire, se raconter, se confier comme on le fait plus facilement avec des inconnus. Chacun révèle sa part d’ombre, ses peurs, ses regrets mais aussi ses espoirs. Des inconnus qui ne se seraient jamais adressés la parole mais qui, au fil des lettres, se dévoilent se confient, apprennent à se connaître et à s’apprécier malgré leurs différences.

Un beau roman qui fait la belle part à la correspondance qui oblige à prendre son temps, à peser ses mots et à s’exprimer autrement. Comme un moyen pour ces personnes cabossés d’aller de l’avant en se confiant et s’entraidant.

Danse, Isadora, de Evelyne Brisou-pellen

Isadora est née dans une Amérique coincée dans des valeurs austères, dans une famille pauvre mais dont là mère laisse ses enfants grandir entre esprit d’aventure et débrouillardise, riches de tout ce qui fait la vraie valeur de la vie. La jeune fille aime danser en liberté et veut révolutionner la danse en faisant découvrir une nouvelle manière de danser et de laisser les corps d’exprimer.
Un joli roman qui retrace l’enfance d’Isadora jusqu’à ce qu’elle connaisse le succès et devienne la précurseure de la danse moderne que l’on connait.

Un jour viendra couleur d’orange, de Grégoire Delacourt

Geoffroy est un enfant différent, qui ordonne son monde grâce aux chiffres et aux couleurs. Son père, qui ne le comprend pas, mêle sa colère à celle de la France qui s’enflamme. Sa mère tente de le protéger et se dévoue à accompagner les personnes en fin de vies. Et il y a Djamila à la beauté bourgeonnante, malmenée elle aussi par les autres, et touchée par sa candeur.

Des personnages riches, malmenés par la vie, entre violence et douceur ; un roman sensible, plein d’amour et d’humanité, qui touche au cœur.

Si je cessais de vous écrire, de Gilles Vincent

Tout commence par une lettre qu’un homme envoie à une femme, au hasard de l’annuaire. Puis le choix de celle-ci de répondre, de préférer l’intranquillité au cours paisible de son existence. Une correspondance hésitante s’installe, qui bientôt fait ressortir leurs tragédies et leurs blessures.

Un bref roman qui transporte dans la danse tumultueuse entre deux êtres, qui se découvrent et se dévoilent, jusqu’au plus profond d’eux-mêmes.

Une rose seule, Muriel Barbery

A la mort de son père qu’elle n’a pas connu, Rose se rend au Japon pour découvrir son testament. Là, elle est prise en charge par Paul, l’assistant de feu Haru qui lui a prévu une succession de visites de Kyoto et de ses temples.

Un très beau texte à l’écriture délicate, qui confronte une femme mélancolique et pleine de colère à la beauté mystérieuse et minérale de ce pays étranger.

Le dit du Mistral, d’Olivier Mak-bouchard

Au lendemain d’une nuit d’orage, le narrateur et son voisin découvrent dans un éboulis des vestiges antiques. Ils entreprennent des fouilles clandestines nt les découvertes vont bouleverser leur vie.

Le texte nous plonge au cœur du Lubéron, entre nature indomptée et légendes anciennes. Un récit qui fleure bon la Provence, porté par ses expressions chantantes, le Mistral, la rudesse du soleil et la douceur de l’eau rare.

Lettre d’amour sans le dire, Amanda Sthers

C’est le hasard qui pousse Alice dans ce salon de thé asiatique, puis à accepter le massage qui s’en suit. Sous les mains expertes, elle renoue avec son corps, dont elle s’était détaché pour oublier ce qu’il avait subit. Lorsque l’homme repart dans son pays, Alice lui écrit une longue lettre où elle confie ce bouleversement qui la réconcilie avec elle-même et se dévoile sans occulter les traumatismes du passé.

Un roman entre pudeur et sensualité délicate d’une femme qui s’ouvre à celui qui, par ses gestes et sa présence, l’a aidé à se libérer de son passé et à s’accepter.

La commode aux tiroirs de couleur, d’olivia Ruiz

Une jeune femme hérite d’une commode aux tiroirs colorés, dont le secret la fascinait enfant. Elle y trouve des lettres et souvenirs de sa grand-mère, qui déroule le fil de sa vie, depuis son départ précipité d’Espagne lors de la guerre civile.

Une belle histoire qui parle de transmission, d’exil et de secrets de famille.

Paris métro 2033 – Rive Gauche, de Pierre Bordage

Juss et Plaisance sont au service des Armuriers, qui explorent les tunnels à la recherche de nouveaux espaces et de ressources. Madone entreprend le tour des statiopées pour les rallier à son projet fédérateur et égalitaire. Parn, pasteur d’Elevation, met tout en œuvre pour étendre son influence à l’ensemble des stations.

Alors que la surface, devenue inhabitable, devient une légende mythique, les hommes réfugiés dans le métro se sont organisés en communautés qui luttent pour leur survie, la maîtrise des ressources, assouvir leur pouvoir… Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Dans le confinement et l’obscurité, les émotions s’exacerbent et la violence est omniprésente.

Un roman qui s’approprie l’univers de Métro 2033 de Dmitri Glukovski pour nous offrir un autre possible, ailleurs dans le monde.