« Une longue histoire d’amitié et d’amour
qui relie les morts aux vivants et aux survivants.«
Dans un Japon en guerre, Yuki, Ren, Bin, trois jeune gens artistes peintres ou musiciens, nouent une amitié plus forte que les conflits, les années et la séparation. Ils se retrouvent dans « leur passion commune pour l’art et pour une langue étrangère qui semblait leur indiquer un ailleurs où une autre vie, une autre manière d’être au monde, seraient possibles. »
La réalité des conflits les rattrape et rompt leur insouciance : « L’art aussi avait son rôle à jouer. Il y avait des peintures militaires comme il y avait des musiques militaires. Ainsi Ren fut il envoyé en Mandchourie comme artiste de guerre. » Il est missionné d’accompagner les soldats sur le champ de bataille pour « réaliser des tableaux capables de soutenir et remonter le moral des combattants engagés dans la guerre sainte dirigée par sa majesté Impériale. » Incapable d’accomplir cette tâche et jugé inapte, il est finalement envoyé aux combat et le jeune peintre y perd ce qui fait sa raison de vivre. Pourtant, avec le soutient de Yuki qui peint elle aussi, et de Bin, violoniste de talent, il surmonte l’horreur et apprend une autre manière d’accomplir son art.
Un roman où l’art sublime les âmes à travers l’horreur, soulage, apaise, nourri ou donne de la force aussi bien à ceux qui le pratiquent qu’à ceux qui le reçoivent et s’en abreuvent. La peinture pour raconter la folie, pour en revenir et pour s’élever, la musique « qui donne le courage de cheminer vers le meilleur en évitant le pire à chaque pas. »
