Bel Abîme de Yamen Manai

“Vous savez, la tête, c’est une cheminée, la vie un long hiver et les souvenirs et les livres, des morceaux de bois.
(…)
Dans ce monde de façades, ce qu’il y a de plus précieux est ce qui coûte le moins. Un livre, une étreinte, et l’amour, l’amour, ne serait-ce que celui d’un chien.

Tunisie, après ce printemps qui n’amènera que du vent à celles et ceux qui ont eu de l’espoir.

Le monologue d’un adolescent d’une quinzaine d’années, adressé alternativement à l’avocat commis d’office et au psychologue judiciaire, qui déroule le récit d’un avenir dos au mur dans un pays rongé par le désespoir et la misère.

Lorsque la violence et le mépris harcèlent de toutes parts et sont les seuls horizons, les seuls modèles et héritages, peut-on honnêtement parler de choix ? ne serait-ce que d’une possibilité de faire autrement ?
Comment faire lorsqu’on vous retire la seule petite lumière, apparue au milieu de cet enfer, qui laissait enfin croire qu’autre chose était possible ?
Quand il n’y a rien, nulle part et jamais, qui peut croire que la colère est injustifiée ?

Un texte court, fort et tristement réaliste sur la Tunisie d’aujourd’hui et ce qu’il reste de sa “révolution”.

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