Au poil de Sophie Adriansen

Plus j’y réfléchis, plus tout m’amène à cette conclusion : s’enlever tous les mois des poils qui repousseront de toute façon, ça ne sert à rien. Je fais un rapide calcul : une heure chez l’esthéticienne chaque mois pendant… disons, soixante ans, en partant du principe que quand j’aurai soixante-quinze ans je n’en aurais plus rien à fiche de mes jambes, ça fait sept cent vingt heures. ce qui correspond à trente jours ! Un mois complet d’une vie passé à se faire arracher des poils ! Qui peut réellement décider de sacrifier autant de temps à ça ?

Un chouette roman jeunesse pour se donner le choix de dire halte à la dictature anti-poils aux pattes, sous les bras ou qui dépassent des bords de la culotte ou du nez 😉

Et une belle collection de 4 titres déjà parus à découvrir aux éditions Magnard Jeunesse à lire et/ou à écouter.

https://www.magnard.fr/collection/la-breve

Plus de likes que d’amour de Dorian Masson

“Sur les draps noirs

ton soutien-gorge Blanc

Comme j’aimerais que tu le remettes

Pour te l’enlever

Encore

Pour ou contre les soutien-gorges, peu importe.

En revanche, je parie que vous serez entièrement pour ce texte. Un vrai crève-cœur de n’en relever que quelques lignes pour titiller votre curiosité et ne pas déflorer tout le livre.

À chaque page, la magie opère qu’elle vous serre les entrailles ou vous colle le sourire… À l’heure du numérique, des trucs qui vont vite, des gens qui s’éloignent les uns des autres, ça fait du bien de parler d’amour/des amours avec des hauts, des bas et même des travers : la vie, quoi !

Une petite pépite dans l’une de nos collections favorites, “L’iconopop”.

Et pour suivre l’auteur sur Instagram, c’est par ici

https://www.instagram.com/n0zam/

Bel Abîme de Yamen Manai

“Vous savez, la tête, c’est une cheminée, la vie un long hiver et les souvenirs et les livres, des morceaux de bois.
(…)
Dans ce monde de façades, ce qu’il y a de plus précieux est ce qui coûte le moins. Un livre, une étreinte, et l’amour, l’amour, ne serait-ce que celui d’un chien.

Tunisie, après ce printemps qui n’amènera que du vent à celles et ceux qui ont eu de l’espoir.

Le monologue d’un adolescent d’une quinzaine d’années, adressé alternativement à l’avocat commis d’office et au psychologue judiciaire, qui déroule le récit d’un avenir dos au mur dans un pays rongé par le désespoir et la misère.

Lorsque la violence et le mépris harcèlent de toutes parts et sont les seuls horizons, les seuls modèles et héritages, peut-on honnêtement parler de choix ? ne serait-ce que d’une possibilité de faire autrement ?
Comment faire lorsqu’on vous retire la seule petite lumière, apparue au milieu de cet enfer, qui laissait enfin croire qu’autre chose était possible ?
Quand il n’y a rien, nulle part et jamais, qui peut croire que la colère est injustifiée ?

Un texte court, fort et tristement réaliste sur la Tunisie d’aujourd’hui et ce qu’il reste de sa “révolution”.