»J’ai
regardé mon visage, ce visage de quinze ans de moins que moi, et
j’ai pensé avec mélancolie à ces femmes qui donnent tout pour ce
qui est en réalité une malédiction »
Ce
beau texte teinté de mélancolie offre une réflexion sur le temps
qui passe, la manière dont chacun l’appréhende et sur les âges de
la vie qui apportent leurs lots de joies, plaisirs et peines.
Mafalda
aime son chat, grimper dans son cerisier, jouer au foot, regarder les
étoiles. A
9 ans, elle
sait qu’il ne lui reste plus que quelques mois avant le noir.
Cette
petite fille courageuse affronte ses peurs et la maladie, à la
recherche de son « essentiel » qu’elle pourra
faire même sans les yeux.
Un
roman magnifique, simple et touchant, plein de tendresse et de
poésie.
A l’occasion d’entretiens pour un documentaire, un chef d’orchestre revient sur sa carrière, sa vie, son combat pour faire oublier sa différence et imposer sa vision de la musique. Car Luis est né handicapé mais a reçu en retour le don de la musique. Lui qui boite et peine à s’exprimer, il se déploie et donne toute sa mesure lorsque, baguette en main, il « joue de l’orchestre. »
Avec Luis on pénètre dans l’univers impitoyable des orchestres de musique classique.
Un très beau texte malgré quelques longueurs, plein de sensibilité qui parle du combat d’un homme pour se construire malgré sa différence. L’écriture fluide alterne les narrateurs et les temps pour se déployer comme une symphonie dont les voix sont les échos de celle, juste, sensible et profonde, de l’auteur qui partage son rapport intime à la musique et sa capacité à pénétrer le cœur des hommes
Au
plus chaud d’un été irlandais, une jeune fille est confiée à son
oncle et à sa tante, pour soulager sa mère encore enceinte. Dans
cette ferme et ce foyer si différent du sien, sans enfant, elle se
laisse apprivoiser et goûte à la tendresse.
Pour fuir le mariage d’un de ses amants et l’approche inéluctable de la cinquantaine, l’écrivain Arthur Mineur accepte diverses interventions littéraires autour du monde, le conduisant indirectement sur les traces de son passé.
Un
récit plein
d’humour et riche
en rebondissements qui
suit les mésaventures d’un homme qui se veut ordinaire.
Lorsque
sa mère, d’ordinaire si joyeuse, sombre du jour au lendemain dans la
déprime et le mutisme, le jeune Félix est désemparé. Il se tourne
vers les habitués de son petit bistrot puis vers un cousin
sénégalais jamais rencontré.
Une
belle histoire qui, au-delà de l’émouvante relation mère-fils et
du combat pour vaincre la dépression, interroge sur la puissance des
rites et croyance.
Depuis
l’enfance, Richard pratique, sans éclat mais avec persévérance, le
saut en hauteur. Jusqu’au jour où il passe la barre sur le dos,
nouveauté controversée et décriée mais qui lui permet d’améliorer
sans cesse son record. Il travers la vie, les cours, les entraîneurs,
les filles, la menace de la guerre au Vietnam, uniquement porté par
son seul désir : suivre sa voix.
L’auteure
s’inspire de l’exploit de Dick Fosbury pour donner vie à son héros
qui pratique son sport sans ambition, juste parce qu’il aime ce qu’il
fait, sa vie entière tournée vers sa concentration et sa
compréhension du saut.
« [Le
sport] c’est une question de vérité. Il faut trouver ce qui marche
pour soi… Mon but c’est de trouver comment positionner mon corps au
mieux au-dessus de la barre. Comment épouser les lois de la gravité.
« l’athlète qui saute avec son esprit. »
Pour Mathieu, le piano est un plaisir secret qu’il tient loin de sa banlieue. Lorsqu’il se retrouve au poste après un coup qui tourne mal, un inconnule sauve de la prison sous condition : réaliser sa peine comme homme de ménage au conservatoire. Une seconde chance pour lui comme pour Pierre qui place ses espoirs dans ce jeune prodige.
Une belle histoire qui apprend à dépasser ses préjugés et croire en une seconde chance.
La vie de Sara se suspend lorsqu’on lui apprend que son fils a disparu en mission. Pendant ces jours d’attente, elle revient sur sa vie passée et le parcours de son fils. Après le 11 septembre, Jason s’est engagé dans l’armée et ce jeune homme plein d’entrain mêle sa voix à celle de sa mère pour retracer son parcours.
Un récit fort qui donne parole à une mère courageuse qui tait ses angoisses maternelles pour soutenir l’engagement de son fils, jeune homme intelligent et passionné.
Deux femmes se rencontrent sur le chemin de Compostelle. Chacune remonte les traces d'un amour perdu, l'une pour le prolonger, l'autre pour l'oublier. Dans l'échange, l'écoute, le silence, la marche, au fil des kilomètres et des paysages, elles se soutiennent, se perdent et se trouvent. Un récit plein de délicatesse qui parle d'amour et du chemin à faire pour se trouver soi-même. "Un voyage ne sert pas à oublier, du moins pas les personnes qui sont gravées en nous... Pour comprendre combien c'est vrai, il faut commencer par s'éloigner de soi-même."