En
gage de paix et pour favoriser la fraternisation de leurs peuples, le
chef indien Little Wolf propose au Président Grant d’échanger
mille femmes blanches contre autant de leurs meilleurs chevaux. C’est
ainsi que des jeunes femmes volontaires, tirées d’ailes ou de
prisons vont intégrer la tribu du chef cheyenne et découvrir une
nouvelle vie avec ses rites et traditions. Parmi elles, May Dodd rend
compte de cette expérience à travers ses carnets.
Un
récit qui nous plonge dans les grandes plaines de l’ouest américain,
nous fait découvrir la vie du peuple cheyenne et l’horreur de leur
colonisation par l’homme blanc.
« Impossible
de savoir combien de vies tu mènes de front : il y a la femme qui se
bat le jour ; celle qui se noie la nuit : celle qui découvre au pied
du mur le métier improbable de maman ; celle qui apprend à nager en
se noyant ; celle qui n’est pas encore arrivée mais – tu l’espères
– se pointera bientôt pour voler au secours de toutes les autres :
la superwoman en toi. »
Ce
récit universel
s’adresse
à une femme qui vient d’être quittée et doit gérer seule son
bébé, l’écriture de sa thèse, son travail de metteuse en scène…
une mère célibataire qui se bat pour être une cheffe de famille à
part entière et mener de front sa vie de femme,
d’artiste et de mère.
Tous les ans à la mi-carême, la salpêtrière ouvre ses portes au Tout-Paris pour un bal costumé qui attire les curieux, avides d’observer les folles qui y sont enfermées. Pour la jeune Louise, condamnée pour hystérie, ce bal cristallise ses espoirs de sortie. Geneviève, infirmière par vocation, veille sur les malades. Lorsque Eugénie y est envoyée par son père pour prétendre voir les esprits, aucune ne se doute que cette jeune femme au caractère libre et indépendant va faire vaciller leur quotidien.
Un
roman réussi qui nous entraîne dans le quotidien de ces femmes
enfermées malgré elles par une société patriarcale qui réprimande
tout ce qui n’est pas la norme.
« Un dépotoir pour toutes celles qui nuisent à l’ordre public. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répond pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d’avoir une opinion… aucune femme n’a jamais la totale certitude que ses propos, son individualité, ses aspirations ne la conduiront pas entre ses murs redoutés. »
« Mauro
cuisine sans lever le nez, une improvisation d’une grande intensité,
une expérience sensorielle de haute volée… Il se concentre sur
les produits, l’idée est plutôt de les révéler, de les mettre en
lumière, c’est parfois en les associant à d’autres qu’ils montent
en bouche et se montrent.«
Le
récit retrace le
parcours atypique d’un jeune homme, entre CAP Cuisine et Master
d’Economie, doté d’un tempérament taciturne doublé d’une grande
sensibilité. Une plongée dans un milieu dur, dont Mauro éprouve la
rudesse comme la passion, le rythme infernal et le plaisir de
régaler.
L’année de seconde commence mal pour Thisbé : elle n’est pas dans le même lycée que sa sœur jumelle et leurs parents divorcent. Quand arrive dans sa classe un réfugié syrien, elle est tout de suite attiré par ce garçon mystérieux qu’elle veut connaître. Elle va l’aider à s’intégrer et à réaliser son souhait d’être heureux 21 jours de suite.
Une belle et touchante histoire qui aborde aussi bien les problèmes familiaux que les questionnements d’ado et surtout qui appelle à s’ouvrir aux autres, à comprendre et accepter la différence.
Ce
matin là, il ne monte pas dans le bus. Il reste assis, regarde les
voitures, attend que le temps passe. Ses souvenirs remontent.
L’enfance, pas si lointaine, dans cette campagne du sud 77. Les
brimades, les difficultés familiales, l’amitié, les bagarres,
l’innocence, les champs, le silence.
Un premier roman comme un cri, celui d’un adolescent perdu, sans repère, qui se cherche, veut être un homme, un vrai, malgré son corps de lâche. Un adolescent qui ne sait pas comment être qui on lui dit d’être et encore moins lui-même.
En plein cœur de la longue nuit arctique, une jeune Inuit est séparée des siens par la glace qui se fend. Elle se retrouve seule avec quelques jeunes chiens affamés face auxquels elle va devoir s’imposer pour survivre, trouver un refuge. Une longue quête solitaire qui va lui ouvrir les portes de son monde intérieur.
Un
beau texte qui nous immerge dans les coutumes et superstitions de ce
peuple de chasseurs nomades, dont la vie est rythmée par
l’alternance des saisons et les conditions extrêmes qu’elles
imposent.
1910,
Ellis Islande. Après un long voyage et nombre d’épreuves qui les
ont poussés à partir, ils sont rassemblés sur cette île, aux
portes de New-York. Il y a l’italien Donato et sa fille Emilia,
éprise de liberté. Esther, l’arménienne seule rescapée d’un
massacre. Gabor, à part parmi les siens. Et tant d’autres. Le temps
d’un jour et d’une nuit, ils vont devoir attendre, avant de pouvoir,
enfin, gagner l’Amérique. Un jeune new-yorkais, photographe amateur,
capture des images de ces migrants.
Un
roman qui parle de l’exil, de ce qui pousse à part, de la force et
du courage. Mais aussi de la vie nouvelle qui attend, promesse
d’espoir.
Italie,
années 60. Dans la chaleur de l’été, Primo, Mimo et Damiano
concluent un pacte de sang : répondre ensemble aux attaques portées
à l’un d’eux.
Dans ce village rude, les épreuves vont faire grandir vite pour ces jeunes garçons de 12 ans, dont l’amitié va être scellée par les coups durs de la vie.
Un
récit dur mais plein de force sur fond d’amitié et de vengeance,
dans un monde rude, brut, dont les épreuves hâtent le passage à
l’âge adulte.
Une nuit, Emmy prend son courage à deux mains et quitte l’homme violent chez qui elle vit. Avec sa fille, elles prennent la route et partent loin, là où il ne pensera pas à les chercher. La traque commence. Elles croisent la route de Starlight, homme rude et intègre, dévoué à sa terre et vivant en harmonie avec la nature, emprunt d’une sagesse ancestrale. A ses côtés, elles vont panser leurs plaies, retrouver la confiance, réapprendre à vivre.
Un récit bienveillant et lumineux, qui nous plonge dans une nature sauvage et belle dans laquelle on apprend à s’immerger pour mieux se trouver soi-même.
Ce texte est resté inachevé à la mort de l’auteur.