
C’est une histoire qui ne se presse pas.
En Provence, une femme guette l’apparition aux abords d’une mare d’un oiseau qui pourrait laisser croire que la fin du monde n’est pas si proche, celle d’une jeune fille en quête de majorité avant l’heure, disparue alors qu’un loup rode alentours, coupable idéalement désigné. Un homme reçoit des lettres à la place d’un autre et se sent pousser des ailes au fur et à mesure que ses pupilles se teintent de nuances dorées et que ses lèvres se bleutent.
Elle attend le butor étoilé, un baiser, Dedou qui s’est volatilisée, un amour perdu, un monde qui tourne rond et doux. Depuis son poste d’observation ornithologique en pleine nature, elle écrit à Marc, séparée de lui par quelques mètres d’altitudes et dit l’envie d’amour. Mais il a quitté la maison et c’est Damien qui reçoit ses courriers. La nuit, Damien respire sous assistance et ne rêve pas aux côtés de Sylvie, sa compagne de longue date mais il se dit que ce n’est pas trop tard et que rien ne presse. Malgré les inquiétudes de son père, Kader, à le voir parler à une femme capable de lui faire libérer des frelons, Marc veut croire qu’elle l’attend…
Un drame ? Parce que c’est forcément un drame qui te fait parler aux petits oiseaux.
Que fait-on du drame des autres ? Soupesée avec une tare de souffrances qui n’est pas propre à un parcours personnel, la mort d’une palourde serait peut-être moins grave qu’une adoption, qu’un amour qui dure ou cesse ? Lorsque la mesure s’arrête, le comptage, le recensement, que reste-t-il de nos vies, de nos espoirs et de nos liens ? Qu’est-ce qui nous unit sinon cette sensible et inconditionnelle perception de nos douleurs et la douceur que nous mettrons à apaiser les nôtres comme celles des autres ?
Un roman lumière, volatil, empreint de demains qui pourront être ou pas. D’espoir et d’attente, déçus ou comblés dans lesquels toutes et tous trouvent un chemin…
Venez, on vous en parle !