Archives de catégorie : Elodie a lu

Une rose seule, Muriel Barbery

A la mort de son père qu’elle n’a pas connu, Rose se rend au Japon pour découvrir son testament. Là, elle est prise en charge par Paul, l’assistant de feu Haru qui lui a prévu une succession de visites de Kyoto et de ses temples.

Un très beau texte à l’écriture délicate, qui confronte une femme mélancolique et pleine de colère à la beauté mystérieuse et minérale de ce pays étranger.

Le dit du Mistral, d’Olivier Mak-bouchard

Au lendemain d’une nuit d’orage, le narrateur et son voisin découvrent dans un éboulis des vestiges antiques. Ils entreprennent des fouilles clandestines nt les découvertes vont bouleverser leur vie.

Le texte nous plonge au cœur du Lubéron, entre nature indomptée et légendes anciennes. Un récit qui fleure bon la Provence, porté par ses expressions chantantes, le Mistral, la rudesse du soleil et la douceur de l’eau rare.

Lettre d’amour sans le dire, Amanda Sthers

C’est le hasard qui pousse Alice dans ce salon de thé asiatique, puis à accepter le massage qui s’en suit. Sous les mains expertes, elle renoue avec son corps, dont elle s’était détaché pour oublier ce qu’il avait subit. Lorsque l’homme repart dans son pays, Alice lui écrit une longue lettre où elle confie ce bouleversement qui la réconcilie avec elle-même et se dévoile sans occulter les traumatismes du passé.

Un roman entre pudeur et sensualité délicate d’une femme qui s’ouvre à celui qui, par ses gestes et sa présence, l’a aidé à se libérer de son passé et à s’accepter.

La commode aux tiroirs de couleur, d’olivia Ruiz

Une jeune femme hérite d’une commode aux tiroirs colorés, dont le secret la fascinait enfant. Elle y trouve des lettres et souvenirs de sa grand-mère, qui déroule le fil de sa vie, depuis son départ précipité d’Espagne lors de la guerre civile.

Une belle histoire qui parle de transmission, d’exil et de secrets de famille.

Paris métro 2033 – Rive Gauche, de Pierre Bordage

Juss et Plaisance sont au service des Armuriers, qui explorent les tunnels à la recherche de nouveaux espaces et de ressources. Madone entreprend le tour des statiopées pour les rallier à son projet fédérateur et égalitaire. Parn, pasteur d’Elevation, met tout en œuvre pour étendre son influence à l’ensemble des stations.

Alors que la surface, devenue inhabitable, devient une légende mythique, les hommes réfugiés dans le métro se sont organisés en communautés qui luttent pour leur survie, la maîtrise des ressources, assouvir leur pouvoir… Tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Dans le confinement et l’obscurité, les émotions s’exacerbent et la violence est omniprésente.

Un roman qui s’approprie l’univers de Métro 2033 de Dmitri Glukovski pour nous offrir un autre possible, ailleurs dans le monde.

La brodeuse de Winchester, de Tracy Chevalier

Dans l’Angleterre des années 30, Violet Speedwell fait partie de ces femmes dites “excédentaires”, qui n’ont pas trouvé de mari suite à l’hécatombe de la guerre. Grâce à son petit salaire de dactylo, elle quitte sa mère et part vivre seule à Winchester. Dans la cathédrale de la ville, elle va s’intégrer à une communauté de brodeuses et découvrir le cercle, tout aussi peu connu, des sonneurs de cloches.

Un roman qui nous plonge dans une autre époque, sur les traces d’une femme déterminée à mener sa vie et à garder son indépendance malgré les conventions de l’époque.

Les recettes de la vie, de Jacky Durand

Au chevet de son père mourant, Julien se remémore son enfance aux côtés de cet homme qui l’a élevé seul après le départ de sa femme. Un homme bourru et taiseux mais aussi passionné par son métier, qui lui a transmis son goût pour la bonne cuisine et le partage, même s’il s’est toujours opposé à ce que son fils suive ses traces.

Un récit plein de tendresse sur la relation père-fils et la transmission d’une passion. C’est aussi une ode à la gastronomie qui met l’eau à la bouche !

Et que ne durent que les moments doux, de Virginie Grimaldi

Lili accouche à sept mois de grossesse, avant d’être vraiment prête à être mère. Elle découvre la maternité et la peur devant la fragilité de la vie.

Alors que ses enfants prennent leur envol, Elise se retrouve seule et doit réapprendre à vivre pour elle-même et plus seulement en temps que mère.

Deux femmes à deux moments charnières de leurs vies, devant apprendre à être mère ou à ne l’être plus seulement. Un récit plein d’émotions et de rencontres qui changent les existences.

L’ile des femmes de la mer, de Lisa See

Mi-ja et Young-sook ont grandi sur l’île de Jeju au large de la Corée. Elles font parti de la communauté des haenyeo, femmes plongeuses aux capacités exceptionnelles. Leur amitié se construit dès l’enfance mais sera mise à rude épreuve par la vie et la dure oppression des différents colons et dirigeants.

A travers la vie mouvementée des habitants de l’île, on découvre l’histoire de la Corée entre occupation japonaise puis américaine et la succession des gouvernements, qui ont déchiré et marqué le pays jusqu’à nos jours.

Un très beau roman, portée par des héroïnes fortes et complexes, au sein d’une société matrifocale dont les coutumes sont intéressantes à découvrir.