« Depuis toujours on répète aux garçons : « Le monde est à toi, il t’appartient. » et ça justifie tout. Les guerres, les viols, les mains au cul et les humiliations.
Non mais, sérieusement, qui a décidé, un jour, que les dix centimètres entre nos jambes nous donnaient droit au pouvoir ? Au respect ? A l’amour ? Que les plus forts d’entre nous pourraient écraser les autres ?
Là, je me suis dit : c’est pas possible, en fait, c’est une blague !
C’est ça, ça peut être que ça : une mauvaise blague !
Une blague de mec, bien lourde, bien grasse et tristement ridicule. »
Fête de fin d’année au lycée, les numéros se succèdent sur scène et il attend, un peu mal à l’aise, dans les coulisses. C’est son tour et le message qu’il a à délivrer ce jour-là devant les autres élèves et les enseignants.es n’est pas tout à fait celui qu’il avait travaillé avec son professeur de français, Monsieur Almendra… Le voyage scolaire a laissé un goût amer dans sa gorge et il est bien décidé à briser le silence imposé par quelques siècles de toute puissance patriarcale et d’éducation genrée.
Le monologue percutant, drôle, grinçant, d’une lucidité frappante d’un jeune garçon qui s’en tape d’en avoir ou pas et qui en a ras le bol de garder sa souffrance, son indignation et sa colère pour lui.
La collection « Court toujours », c’est un roman en trois versions : Un format « papier », de l’audio et du numérique. Nos grands.es ados (à partir de 14 ans) auront le choix pour découvrir ce texte tout à fait génial.