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Avant que le monde ne se ferme, Alain Mascaro

Anton est né parmi les fils du vent. Il a grandit dans les steppes libres et calmes, dans le petit chapiteau rouge et bleu, puis a connu les années noires, le ghetto, les camps, la longue marche de la mort. Il porte en lui les morts qui ne veulent pas qu’on oublie leurs noms et doit rester vivant pour se souvenir. La bonté de Simon, l’humanité de Katok, le rire de Smirna, les rencontres fugaces du bord des routes, les horizons immenses et dentelés ou infiniment plats.

« Tu as une dette envers les morts, Anton. Tu as survécu. Et puisque tu as survécu, tu te dois de vivre et d’être heureux. Ce n’est pas un droit mais un devoir. Peut-on vivre et être heureux par devoir ? Oui, à condition que ce soit librement et pleinement consenti. Si tel est le cas, alors s’efface le poids du devoir et ne reste plus que la joie, l’intense jubilation de vivre.« 

Un beau roman qui nous emporte sur les routes aux côtés d’un peuple Tzigane pris dans les méandres de l’Histoire.

« Pour triompher du malheur, il faut le profaner. Et quelle plus belle profanation que la vie elle-même ? Reprendre les voies du vent, … triompher de la mort en riant.« 

Ubasute, d’Isabel Gutierrez

Après un long combat contre la maladie, Marie demande à son fils de la porter pour son dernier voyage, selon une ancienne tradition japonaise, au cœur de la montagne. Dans le silence de cette dernière marche, cette mère se confie et déroule le fil de son histoire.

Puisque nous allons ensemble, mon fils, sans que nos regards se croisent, je parlerai en silence, je calerai le rythme de ma langue sourde à la longueur de tes pas. Nous traverserons le temps du paysage ensemble.

Un court premier roman, plein de beauté et de poésie, nous laisse entr’apercevoir la beauté lumineuse d’une femme marquée par la vie et qui a trouvé la paix.