« Je vais raconter bien pire qu’une chute, une étreinte avec l’oubli. Je vais parler de ma peau de terre grasse, et du souffle court. Je vais dire un cauchemar devenu monde. La vie. Ma vie. Ça a commencé d’un seul coup, quand je me suis réveillé dans une veine de roche, sous terre. Déposé là je ne sais comment. C’est ça qui m’est arrivé et qui n’est le sort de personne en vrai. Une condamnation. Ou l’occasion de quelque chose. Je vais raconter comme j’ai connu l’amour pur, l’amour vrai, absolu. Et comment cet amour si beau a failli disparaître pour de bon. »
Il y a des livres qui vous emportent et dans la folie desquels on se laisse perdre. Plongez dans le Boyau jusqu’au Gouffre, ce lieu qui devient une entité mi-hostile mi-bienveillante. Laissez-vous enfermer, résistez à la folie ou laissez-la vous gagner. Cherchez un sens à tout cela ou laissez l’absurde faire sens. Jusqu’à ce qu’arrive Mouette, et sa présence change tout.
« Elle a collé des tapis doux sous mes pieds qui tournaient en rond dans l’angoisse. Elle est descendue avec moi loin dans les entrailles pour mettre un peu de bleu dans la cave où j’accumule une peur brute. »
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