A neuf ans, le narrateur est bouleversé par Chopin. Il apprend le piano pour retrouver ce qui l’a ému mais Chopin se dérobe à lui. Adulte, il reprend des cours auprès de Madame Pylinska qui lui apprend pas tant à jouer qu’à écouter, sentir, vivre… Plus qu’une leçon de piano, de musique, de Chopin, elle lui offre une leçon de vie.
« En la contactant, j’avais formulé le simple vœu de cultiver mon jeu pianistique ; depuis, non seulement j’avais cueilli des fleurs à l’aube, écouté le silence, fait des ronds dans l’eau, étudié jusqu’à l’hypnose le mouvement des frondaisons sur le tronc, mais voilà que mon intimité même était gangrené par ses requêtes. »
Un joli texte à la fois léger et profond comme Eric-Emmanuel Schmitt sait les faire.