« On dit pas vengeance, (…) c’est pas la même chose, là on se répare, on se rend justice parce que personne d’autre n’est disposé à le faire«
C’est comme ça après pour celles qui ont dit non sans être entendues. C’est comme ça pour les victimes de viol, n’ayons pas peur de dire les mots.
« ARRETE de trembler. voilà, comme ça. Respire on a dit. T’arrête surtout pas de respirer. Regarde pas la traînée sur ton pull, regarde-la pas, on s’en fout si ça partira au lavage, au pire tu le jetteras, tu l’aimais même pas ce pull.«
Et puis après ça continue encore, la peur, l’angoisse, la honte, le sentiment d’y être pour quelque chose dans ce qui est arrivé… Sauf que là ces « sorcières, (ces) sœurs, ces vengeresses, pétroleuses, prêtresses, toutes un peu abimées mais qui ont réussi à se rafistoler comme elles pouvaient » ont décidé que la peur devait changer de camp. C’est par leur blessure qu’elles se reconnaissent les unes dans les autres et puisent ce qu’il faut de colère salvatrice pour essayer d’en sortir, coûte que coûte et parce qu’il n’y a pas d’autre choix.
Un premier roman saisissant et nécessaire, à mettre entre toutes les mains, pour une révolte aussi vitale qu’urgente.
Un texte publié dans la collection « Sorcières » à découvrir aux éditions Cambourakis.