Archives de catégorie : ♥ Coups de coeurs d’Elodie ♥

Mille petits rien, de Jodi Picoult

Ruth est une infirmière compétente et appréciée depuis plus de vingt ans. Jusqu’au jour où un suprématiste blanc lui interdit de s’occuper de son fils, puis l’accuse de sa mort.

Le système judiciaire se met en branle dans toute son hypocrisie : « Il est parfaitement impossible d’examiner une affaire impliquant la seule infirmière noire d’un service hospitalier, un père néonazi et la décision mécanique prise par un membre de l’administration hospitalière sans envisager un instant un problème d’ordre raciste. » Et pourtant…

Un récit puissant porté par les voix de femmes fortes, qui dénonce l’omniprésence du racisme ainsi que l’hypocrisie et les préjugés qui entourent cette question.

La guerre de Catherine, de Julia Billet et Claire Fauvel

Rachel est une jeune fille juive envoyée au début de la guerre à l’école de Sèvre. Là elle se découvre une passion pour la photo. Bientôt, comme d’autres enfants, elle est obligée de changer de nom et devient Catherine, puis elle doit fuir. Avec son appareil, elle saisit des images de son périple, des endroits où elle est hébergée, des gens qu’elle croise, respectant ainsi la mission qui lui a été confiée à son départ : « Fais des photos, collecte des images et rapporte-nous tout cela à la fin de la guerre. Nous en aurons besoin. »

Cette adaptation du roman de Juliette Billet est magnifique, le témoignage puissant et touchant d’une jeune fille forte qui filtre la dureté du monde à travers son objectif pour en saisir la beauté.

Les suprêmes d’Edward KELSEY MOORE

Depuis leur adolescence, Odette, Candy et Barbara-Jean forment un trio inséparable qui leur à valu le nom de Suprêmes. 
 
Une belle et réjouissante histoire d’amitié entre trois femmes aux caractères singuliers qui ont su s’appuyer les unes sur les autres pour se construire dans la joie comme dans l’adversité. 

Père & fils de Mi Tagawa (8 tomes)

A la mort de sa femme, Torakishi , herboriste itinérant, prend en charge son jeune fils et l’emmène sur les routes avec lui. Entre le jeune père, débutant, maladroit mais attentionné, et l’enfant, encore petit mais curieux, se construit une relation pleine de tendresse.

Leur voyage nous entraine sur les routes d’un Japon traditionnel avec ses mœurs et traditions. Un récit attendrissant et joyeux qui peint un portrait universel de l’apprentissage de la paternité, avec ses difficultés et ses joies, mettant tout simplement en scène deux êtres qui apprennent à se connaître, se faire confiance et s’aimer.

Série finie en 8 tomes

En attendant Bojangles, d’Olivier BOURDEAUT

La vie du jeune narrateur est une grande fête. On joue aux dames sur le carrelage de l’entrée, à la course dans le couloir, on saute sur le canapé et sa mère l’incite : « quand la réalité est banale et triste, inventez-moi une belle histoire, vous qui mentez si bien, ce serait dommage de s’en priver. » Sa mère a un petit grain de folie et son père lui donne les moyens de sa déraison.

 Un récit drôle et tendre sur la folie douce d’une femme bienveillante et l’amour inconditionnel de ceux qui l’acceptent telle qu’elle est. C’est « souvent n’importe quoi, parce que la vie c’est souvent comme ça, et c’est très bien ainsi. » 

 

Retrouvez cette folle histoire d’amour dans la magnifique adaptation en Bande Dessinée d’Ingrid Chabert et Carole Maurel.

 

Six fourmis blanches, de Sandrine Collette

Dans la vallée, Mathias, sacrificateur d’un autre temps, va de mariage en baptême éloigner le mauvais sort.
Sur les flancs, six touristes se lancent joyeusement à l’assaut de la montagne. Jusqu’à ce que le temps tourne et que la tempête s’abatte. Commence alors de part et d’autre une lutte contre le sort et les éléments pour la survie. 

Alors que la situation s’aggrave, la tension monte et le suspense croît. Au centre la montagne, belle, sauvage et mystérieuse, la nature indifférente aux superstitions place les hommes face à eux-même en les poussant dans des conditions extrêmes.

Pas mon genre, de Yatuu

Quand j’étais petite, j’étais un peu… à part. Ma mère me disait souvent qu’elle aurait adoré avoir une fille, mais qu’elle était très heureuse avec le wookie qu’elle avait mis au monde. Je sais que ce n’était pas méchant, d’ailleurs ma mère me répétait bien assez souvent que j’étais très bien comme j’étais, que je ne devais porter des vêtements, mettre du maquillage ou encore faire des “trucs de filles” que si j’en avais envie, si cela me faisait plaisir, à moi ! N’empêche, j’ai toujours senti comme un petit regret chez elle. “Comment moi, travailleuse dans la haute couture, j’ai pu pondre une geek pareil ?”. Il faut dire, dès 6 ans, je préfèrais les ordinateurs et les consoles de jeux vidéo aux poupées. Je m’amusais des après-midi sans fin avec des Legos ou Meccanos. Et je ne vous raconte pas quand ils ont sorti les Mindstorms. Mes habitudes vestimentaires étaient à l’image de mes passions: jeans, tshirts de geek et basket. Les années ont passé et rien n’a simplifié la chose, je suis maintenant une adulte toujours aussi geek, avec de drôles d’habitudes en terme d’accoutrements. Et en plus, maintenant, j’ai les cheveux courts, vous imaginez ma mère dans tout ça !!!

C’est alors que je tombe nez à nez avec le dernier tome de Yatuu, Pas mon genre. Je feuillette, rigole doucement à certains sketchs, je me reconnais bien dans beaucoup de ces situations. En gros, si la BD ne fait qu’ouvrir un peu timidement une porte fermée qu’est la définition d’un individu, elle m’a fait revenir à l’enfant que j’étais. Une petite fille, qui s’en foutait un peu de jouer avec des jouets de garçons, de faire du foot avec les garçons, de parler jeux vidéos, mangas et films. Cette petite fille n’avait pas besoin de porter des habits de fille ou de se maquiller pour se définir comme une fille. D’ailleurs, cette petite fille n’a toujours pas besoin de l’acceptation des autres pour se définir comme fille. Et elle accepte la différence des autres et leurs propres définitions d’eux-même, que ce soit un ami qui m’avoue adorer la haute couture et le maquillage, un collègue qui change de sexe ou tout simplement une amie qui adore s’habiller en homme. Parce qu’au final, ce ne sont que des détails qui forment un individu.

N’hésitez pas à suivre Yatuu et ses divers projets sur son site: http://yatuu.fr.

Dans la combi de Thomas Pesquet, de Marion MONTAIGNE

Si vous vous attendiez à une bande dessinée de vulgarisation qui pose l’astronaute en héros de l’univers, summum de la classitude, veuillez passer votre chemin. Marion Montaigne dresse ici un portrait de vie dans la Station Spatiale Internationale, mélangeant humour et anecdotes du quotidien extrêmement bien documentées. L’idée n’est pas ici d’expliquer comment fonctionne l’univers mais quelle est cette mission « Proxima », ses enjeux et surtout comment prépare-t-on 6 mois de vie dans l’espace. Que vous vous demandiez ce qu’est une EVA, comment fonctionnent des toilettes spatiales ou pourquoi continuons-nous à aller dans l’espace, n’hésitez pas à dévorer cet album.

Cette bande dessinée a reçu le prix du public Cultura durant le Festival d’Angoulême 2018.

Ma vie de courgette, de Gilles Paris

Après un malheureux accident qui coûte la vie de sa mère, le jeune Courgette est emmené aux Fontaines, foyer qui recueille les enfants blessés par la vie.
Ces petits durs aux cœurs tendres forment une bande de joyeux copains qui apprennent à vivre ensemble.
 
Un récit touchant, piqué d’humour et de tendresse, qui montre le monde à travers les yeux d’un garçon cabossé mais débrouillard et plein d’optimisme.

Le roi des fauves, d’Aurélie WILLENSTEIN

La famine qui frappe durement le pays pousse trois adolescents dans les forêts du Jarl en quête de gibier. Mais le jeune seigneur les surprend en plein braconnage et la rencontre dégénère. Ils regagnent leur village, taisant leur mésaventure, Les jours passent, dans l’attente de représailles, jusqu’à ce que leur crime les rattrape et les condamne à un sort pire que la mort. 
 
Roman d’aventure et d’initiation original sur les traces de trois adolescents confrontés à la dureté et aux injustices, qui vont être condamnés au pire et vont devoir surmonter les épreuves, à commencer par la solidité de leur amitié et de leur humanité…