Anton est né parmi les fils du vent. Il a grandit dans les steppes libres et calmes, dans le petit chapiteau rouge et bleu, puis a connu les années noires, le ghetto, les camps, la longue marche de la mort. Il porte en lui les morts qui ne veulent pas qu’on oublie leurs noms et doit rester vivant pour se souvenir. La bonté de Simon, l’humanité de Katok, le rire de Smirna, les rencontres fugaces du bord des routes, les horizons immenses et dentelés ou infiniment plats.
« Tu as une dette envers les morts, Anton. Tu as survécu. Et puisque tu as survécu, tu te dois de vivre et d’être heureux. Ce n’est pas un droit mais un devoir. Peut-on vivre et être heureux par devoir ? Oui, à condition que ce soit librement et pleinement consenti. Si tel est le cas, alors s’efface le poids du devoir et ne reste plus que la joie, l’intense jubilation de vivre.«
Un beau roman qui nous emporte sur les routes aux côtés d’un peuple Tzigane pris dans les méandres de l’Histoire.
« Pour triompher du malheur, il faut le profaner. Et quelle plus belle profanation que la vie elle-même ? Reprendre les voies du vent, … triompher de la mort en riant.«