Critique de Pryscilla
Quand votre voisin s’avère être encore moins fréquentable que Sergi Lopez dans « Harry, un ami qui vous veut du bien »…
Lisa et Thierry forment un couple sans histoire et vivent dans une maison isolée dans la forêt à une dizaine de kilomètres du village le plus proche. Leurs seuls voisins, Chantal et Guy, sont devenus au fil des années, leurs amis. Des services rendus, des épreuves de vie traversées ensemble, des passions communes (l’entomologie pour les deux hommes) viennent combler les vides laissés par le départ du fils d’un côté et l’absence d’enfant de l’autre.
Lorsque un matin, Lisa et Thierry se retrouvent face aux hommes du GIGN venus prendre d’assaut la maison d’en face et ses occupants, c’est l’incompréhension la plus totale. Puis, vient la douche froide de l’explication sans appel et le début d’une longue descente aux enfers…
Pourquoi n’ont-ils rien vu ? Comment ont-ils pu ne rien voir ?
Harcelés par la presse, les questions de leur entourage et leur propre culpabilité, comment peuvent-ils continuer leur vie face à l’intolérable vérité ?
Tiffany Tavernier souligne l’inquiétante possibilité de ne jamais pouvoir complètement connaître l’autre et interroge cette zone de sentiments ambiguës entre l’amour et la haine, la colère et le sentiment de trahison.
Un roman bien mené malgré une fin assez peu compréhensible sur la question du pardon de soi et de l’autre qui prend ici des voies un peu trop détournées pour satisfaire pleinement le lecteur.