Pas besoin de vous creuser la tête, vous êtes arrivés/es « ici ». Ça tombe bien, parce que penser, ce n’est pas dans les habitudes de Jean-Code, gendarme fraîchement muté et bien tombé dans cette communauté villageoise aussi allergique à l’étranger que perplexe face à la légitimité de l’existence du féminin.
Femme, ourse, chienne, ponette, chatte, toutes désignées coupables avant d’avoir enquêté sur le puzzle d’ossements retrouvé au bord de la rivière, pourquoi se fatiguer ? Elles ne sont pas là pour s’exprimer mais pour encaisser.
Et si la nature s’en mêle, c’est bien pour accompagner Hazel, fille indigne car bien trop futée de Jean-Code, dans sa quête de liberté et d’émancipation.
Elle qui n’a pas sa place parmi les ras de plafond, le chemin de la montagne soufflé au creux de l’oreille par la vieille à qui on ne la fait plus depuis bien longtemps, va dessiner son monde nouveau au-delà des cachots.
Un conte écofeministe décapant qui n’a vraiment pas sa langue dans sa poche. Drôle, enjoué et gravement libérateur, un premier roman fichtrement réjouissant !