Chronique de Pryscilla
Par une nuit noire et glaciale, à Old Lonesome dans le Colorado, une poignée de détenus parvient à prendre la clé des champs… L’évasion met le feu aux poudres dans cette petite ville où la prison est le principal pourvoyeur d’emplois et de revenus.
La traque s’engage, menée par un directeur aussi raciste qu’incompétent qui n’hésite pas à gonfler ses hommes aux amphétamines pour les lancer comme des chiens enragés sur les traces des prisonniers. Emportés par la violence des premiers événements, les habitants et des journalistes se mêlent à cette chasse à l’homme impitoyable… Ce n’est que le début d’une nuit cauchemardesque durant laquelle le droit et la morale n’auront plus le droit de citer…
Si Tarantino écrivait un roman, ce pourrait être celui-ci… Noir, haletant et sans concession jusqu’à ce que les premières lueurs du jour laissent apparaître les stigmates de cette nuit hors de tout contrôle.
Les frontières sont floues entre « les bons » et « les méchants » mais, derrière cette violence affirmée, Whitmer trace le portrait lucide d’un « trou perdu » de l’Amérique rurale, enfermé sur lui-même, dont les habitants, pris au piège d’un déterminisme social implacable, ont abandonné tout espoir d’en sortir un jour.
Tous prisonniers ? Sans doute… et finalement, bien peu d’évadés…