Archives de catégorie : ♥ Coups de coeurs d’Elodie ♥

The End, de Zep

Théodore intègre comme stagiaire une équipe de chercheurs qui s’intéresse aux mystères cachés dans l’ADN des arbres. Des manifestations étranges se produisent, mais il comprend leur sens trop tard…

Une fable écologiste qui invite à se questionner sur la place de l’homme et sur son rapport à Terre et à la nature.

Mamie Luger, de Benoit Philippon

Lorsque l’inspecteur Ventura reçoit Berthe en salle d’interrogatoire, il n’imagine pas que sous ses dessous de gentille et fragile grand-mère, elle cache un franc-parler revigorant et un passé haut en couleur. Au fil des heures elle mène la danse et déroule, entre confession et règlement de compte, le fil de son existence où se succèdent les époux et les cadavres, un nazi ou encore des meurtriers en cavale.

Un réjouissant portrait au vitriol d’une femme qui en a bavé, mais ne s’est pas laissé faire, féministe avant l’heure.

« Si mon témoignage peut inciter des filles à ne pas faire de conneries et des bonhommes à être un peu moins cons, ce sera ma petite pierre laissée à l’attention de l’humanité.« 

Royaume de vent et de colères, de Jean-Laurent DEL SOCORRO

En pleine guerre de religion, la ville de Marseille s’oppose au royaume de France. A La roue de la fortune se croisent, à la veille du dénouement, plusieurs personnages confrontés à leurs choix, avec leurs doutes et leurs peurs. Leurs voix alternent efficacement et inscrivent leurs histoires dans la grande.
Le récit se construit par petites touches qui rythment le texte et tiennent en haleine.
Une très belle découverte pleine d’originalité.

Il court, il court, le furet… de M. J. Arlidge

Le corps d’un homme est retrouvé mutilé. Une femme, inquiète de la disparition de son mari, reçoit un paquet contenant… son cœur. C’est le début d’une série de meurtres visant des hommes bien sous tous rapports, mais qui fréquentent en secret les prostitués.

Un suspens glaçant dans la noirceur des hommes pour ce second volet des aventures d’Helen Grace.

Le bâtard de Kosigan, de Fabien CERUTTI

Fils bâtard d’une noble lignée, Pierre Cordwain de Kosigan loue sa lame et sa compagnie de mercenaires au plus offrant et il n’hésite pas à multiplier les contrats pour servir ses intérêts et sa quête des origines.
Quelques siècles plus tard, Kergaël de Kosigan, qui a grandit orphelin, reçoit un mystérieux héritage de son lointain ancêtre et se lance dans une enquête semée d’embuches sur les traces de cette lignée disparue des annales et de faits historiques tout aussi intrigants qui parsèment ses chroniques…
Le récit fluide et rythmé nous plonge dans la tumultueuse histoire du XIVe siècle, où le royaume de France se construit en composant avec les puissances voisines et un monde de magies reléguées au rang de mythes.
Un véritable régal qui se dévore d’une traite, en quatre tomes !

La danse de la méduse de Stephanie HOFLER

Sera est belle et populaire mais cache sa personnalité pour se fondre dans la masse de ses amis et admirateurs. Nik est trop gros mais subit sans broncher les railleries de ses camarades.
Cette sortie scolaire, tous les collégiens l’attende ou la redoute. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.

Un récit parfois dur, qui pointe la cruauté des adolescents entre eux et le harcèlement que certains subissent ; mais aussi une belle histoire de tolérance et d’acceptation qui montre l’importance du regard qu’on porte sur les autres et soi-même.

« Avec un autre corps, on devient automatiquement une autre personne. Je serais plus léger mais c’est ce qui me manquerait qui me pèserait le plus. »

Un éclat de givre d’Estelle Faye

La nuit, Chet chante des vieux airs de jazz du XXe siècle dans les clubs d’un Montmartre à l’abandon. Le jour, il enchaîne les petites combines dans un Paris d’après la fin du monde, où survit entassé ce qui reste de humanité. Quand un beau frelot des bordures lui demande son aide pour remonter la trace d’une nouvelle drogue, il ne se doute pas qu’il va replonger dans les bas-fonds les plus sombres et tortueux de la ville et s’engager dans une lutte aux enjeux bien plus complexes qu’il n’y paraît.

Un roman magistral qui nous plonge dans un avenir noir, avec un héros désabusé mais habile à se glisser dans les milieux les plus retors.

Le labyrinthe des esprits, de Carlos Ruiz Zafon

Dans une Espagne franquiste tourmentée, la mystérieuse Alicia Gris est chargée d’élucider, en parallèle de la police, l’étrange disparition d’un ministre. Son enquête la conduit dans les sombres et tortueux méandres de Barcelone, la plonge dans des secrets inavouables du régime et croise la route de la famille Sempere dont l’histoire semble intimement liée à celle du ministre…

Un roman magistral et envoûtant, qui se joue des genres et rend un bel hommage à la littérature.

Ce livre clôt en beauté le cycle du Cimetière des livres oubliés.

« Une histoire n’a ni début ni fin, seulement des portes d’entrée. C’est un labyrinthe sans fin de mots, d’images et de pensées réunis pour nous révéler la vérité invisible sur nous-mêmes.« 

Dans le murmure des feuilles qui dansent, d’Agnès Ledig

Anaëlle se reconstruit suite à un accident en prenant sa vie en main et se consacrant à sa passion de l’écriture.
Thomas ne vit plus que pour son petit frère malade, peuplant sa chambre d’hôpital d’histoires d’animaux et de forêts.
Hervé, procureur à l’existence monotone, voit son quotidien chamboulé par une simple lettre.

Une histoire poignante de rencontres et de luttes contre le destin et pour la vie.

La chorale des dames de Chilbury, de Jennifer Ryan

Alors que la plupart des hommes sont partis pour la guerre, la petite communauté d’un village anglais se réorganise. A commencer par la chorale qui, devenue uniquement féminine, va se maintenir, apporter soutient et réconfort, et voir chacune évoluer : dans l’adversité, les êtres changent et se révèlent, pour le meilleur comme pour le pire.

Une comédie joyeuse qui mêle amours, drames, jalousies et secrets par le biais des lettres et journaux de femmes des toutes générations devenues solidaires, travaillant ensemble et gardant leur bonne humeur, pour former le solide Front de l’intérieur et faire face aux ravages de la guerre.