Louise et Joseph se sont aimés au premier regard. Il est cordonnier, elle est maîtresse d’école. Ils forment une famille heureuse dans cette petite vallée des Alpes Suisses où leur bonheur est parfois incompris et jalousé. Ce 15 juillet 1942, Louise, pour la première fois en treize années de mariage, accompagne Joseph jusqu’au chalet, dans la montagne. Elle n’a pas l’habitude mais lui connait le chemin par cœur, tout devait bien se passer et ils laissent leurs quatre enfants pour deux jours. Mais ils ne rentreront pas et leurs enfants devront grandir avec l’incertitude autour de leur disparition et l’éclatement de leur fratrie.
« La vraie disparition, c’est ne pas savoir ce qu’il s’est passé et moi, ça, je l’ai connu, nous l’avons connu et nous avons dû grandir avec ça. Et c’est terrible. »
Un beau récit qui s’empare d’un fait divers pour un faire un beau roman.
« Pour magique qu’elle soit, il faut s’en méfier de la montagne à tout moment, tous les jours et depuis toujours. La montagne est une ogresse, une avaleuse d’enfants, elle se moque des frontières et des lois, elle s’impose, prend ses aises, séduit, elle appelle, elle attire, arrache, tue, ensevelit, écrase. »