Nos draps suspendus aux fenêtres les matins d’été. L’air chaud ne bouge presque pas. Je me suis éloignée dans l’herbe en chemise de nuit. Je regarde la maison depuis les arbres. Je le cherche autour de moi. Je crie son nom pour le plaisir. Il est peut-être allé se baigner.
Je ne mets pas les premiers jours au début. Je prends les souvenirs au fond du chapeau. (…)

C’est la guerre, Claire tape à la machine les mots de Blanche. Elle raconte leur rendez-vous à heure fixe, les valises de faux papiers, Roseline, le voisin un peu trop curieux et la menace du danger, toujours présente.
Il faudra une seule nuit pour écrire une vie qui n’existera pas, la vie qui aurait pu être si…
Ce court roman tout en délicatesse et en pudeur vous attendra à la librairie dès le 2 janvier.
Cette nuit, j’obéis. Je fais en urgence ce qu’il a dit. Écrire une vie de désir. Ouvrir un par un mes désirs comme des figues.
