La vie est rude dans les campagnes et Sylvaine, tout juste mère, se voit proposer de devenir nourrice. Une belle opportunité pour gagner de l’argent, qu’elle n’a pas le choix de refuser. Elle accueille ainsi une petite de la ville. Jusqu’à ce qu’une nuit elle réponde à l’appel de la lune et découvre un bébé abandonné dans les bois. Elle recueille ce petit être qui semble mystérieusement lui être destiné.
Ailleurs, une jeune fille en détresse cherche à se débarrasser de l’enfant à naître qui lui a été imposé de force. La Vieille lui propose de l’aider à la condition qu’elle écrive son histoire dans un cahier, et le triste destin de cette tout jeune femme se dévoile.
Dans un monde rude, les femmes sont soumises aux désirs et à l’avidité des hommes, qui n’ont aucune considération pour les corps des femmes ni pour les nourrissons, l’un comme l’autre considérés comme des marchandises destinées à être exploitées pour assouvir leur plaisir ou être monnayé, et non comme des personnes. Il y a celles qui y mettent leur cœur et leur affection pour des enfants qui leur seront arrachés plus tard après des mois de partage d’une intimité charnelle totale. Et il y a celles qui tirent profit de la situation sans aucune humanité pour ces nourrissons.
Un roman dur qui dévoile un trafic souvent méconnu qui exploite les femmes nourricières jusqu’à ce qu’elles ont de plus intime, un roman puissant qui magnifie le lien charnel entre l’enfant et sa nourrice. Un roman de femmes qui subissent, qui ploient, qui luttent, qui mettent de la beauté dans le monde.
