Mon Maître et Mon Vainqueur de François-Henri Désérable

Avant d’être un amoureux transi et désespéré se trimballant à dos d’âne et armé du Lefaucheux à six coups calibre 7mm, acheté sur un accidentel coup de tête dans une vente aux enchères et avec lequel Verlaine a tiré sur Rimbaud dans une chambre d’hôtel à Bruxelles, Vasco était surtout conservateur dans la Grande Réserve de la BNF.

Statut professionnel qui, en lui permettant d’accéder aux plus précieux manuscrits de l’histoire de la littérature, lui a donné un fabuleux prétexte pour attirer jusqu’à lui Tina dont il était tombé sous le charme chez un ami commun.

« La Grande Réserve

Mais nous deux, sur la réserve

(Puis toi sur la table) »

Tina se laisse emporter par cette passion amoureuse qui vient mettre à mal le calme apparent de sa vie de mère et de future épouse. Toute ballottée qu’elle est entre le besoin de stabilité qu’elle trouve auprès du très prévisible Edgar et le souffle de liberté un peu folle que sème Vasco dans sa vie, elle se confie, au fil de leur relation, à l’ami qui nous racontera l’histoire.

C’est dans le bureau d’un juge que l’on retrouve « l’ami », doublement témoin, narrateur de leur folle passion et interprète des écrits de Vasco sur un cahier intitulé « Mon Maître et Mon Vainqueur » soit une vingtaine de poèmes qui dévoile les moments « clef » de l’histoire de Tina et Vasco.

Léger et plein d’humour, ce roman pose un regard juste et sans mièvrerie sur l’amour et décortique subtilement les mécanismes des sentiments. Succulent !

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