
« Il est une rue à Varsovie, la rue Mila…
O Arrachez-moi la poitrine,
Et à la place du coeur mettez une pierre, arrachez vos yeux mouillés de pleurs
Et posez sur vos orbites des tessons de verre, comme si vous n’aviez rien vu ni rien su
Bouchez vos oreilles, faites-vous sourds – je vais vous raconter la rue Mila ! »
Témoignage qui nous vient directement de l’horreur, les poèmes de Yitskhok Katzenelson chantent l’horreur, crient l’incompréhension, relatent l’indicible. Juif enfermé à Varsovie puis déporté, il prend plume les derniers mois de sa vie, d’octobre 1943 à avril 1944. Sa voix se fait celle de toutes celles et de tous ceux qui ont souffert, témoignage et mémoire.
Un texte fort et bouleversant.