« Et j’ai envie, à mon tour, de sourire avec eux, comme un de ces adultes qui n’irait pas jusqu’à éclater de rire d’une plaisanterie pas terrible mais qui s’amuserait tout de même, complice, de loin, mais complice. »
Un texte écrit à partir de la photographie d’une trentaine d’enfants de la colonie d’Izieu. 44 enfants âgés de 5 à 17 ans et 7 adultes ont été déportés en cette sinistre journée du 6 avril 1944. N’oublions pas leurs visages…
Comment « écrire » cette photo avec la tendresse, la douceur, la légèreté et la lumière de l’enfance ?
Comment rendre l’amour et chasser l’horreur de l’histoire commune pour que les fillettes en culotte, les garçons en cravate rayée, les torses-poil, les bretelles et les yeux, même ceux qui les tournent face à l’objectif pour regarder demain qu’on leur a arraché, retrouvent nos/vos bras aimants ?
Aux enfants d’Izieu, « cendres bleues », petits, chuchotés doucement et immenses, les mots de Thomas Vinau comme un pansement de miel sur l’inacceptable. Un texte sublime et bouleversant.
Au bout de ce lien, les autres fabuleux livres de Thomas Vinau publiés à La Fosse aux ours : https://lafosseauxours.com/trouver