Le parfum des cendres, Marie Mangez

Alice, anthropologue, va partager quelques mois en compagnie de Sylvain, embaumeur silencieux, taciturne avec les vivants mais attentif et délicat avec ses ‘clients’. Il redonne vie aux défunts à travers leur odeur en décrivant les fragrances propres à chacun. Lui-même s’anime alors et semble reprendre vie.

C’était une expérience étrange, presque surréelle, que l’irruption de cette myriade de senteurs entre les murs froids, blancs et parfaitement hygiéniques de la chambre funéraire. Dans cet univers des plus triviaux, l’univers de la mort, surgissait soudain tout un monde de parfums, sensuels et vibrants… la voix bourrue et sèche de l’embaumeur devenait enveloppante et Alice se laissait bercer par ce son grâce auquel les chairs figées reprenaient couleur et vie.

Un beau roman doux et sensoriel qui nous fait pénétrer dans le monde inconnu de la thanatopraxie et celui, plus foisonnant et impalpable, des odeurs, hommage au Parfum de Suskind.

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