Archives de catégorie : Littérature

Le grand Coeur de Jean-Christophe RUFFIN

Par le biais du commerce, Jacques Cœur amène son rêve d’Orient jusqu’en France et participe à rendre sa grandeur à son pays meurtri par des décennies de guerres en associant ses intérêts à ceux du roi Charles VII.

Embarquez sur la trace de cet homme d’exception dans un monde en transition entre Moyen-âge et Renaissance.

Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d’Eric-Emmanuel SCHMITT

Momo, jeune juif de douze ans, se lie avec l’épicier Arabe de sa rue. Une histoire d’amitié, de complicité, de bonté, de partage et de découvertes qui les mènera de la rue Bleue à la Normandie et jusque dans le pays de Monsieur Ibrahim.

Un conte enchanteur plein de sagesse, d’humour et de gravité.

Mille femmes blanches, de Jim Fergus

En gage de paix et pour favoriser la fraternisation de leurs peuples, le chef indien Little Wolf propose au Président Grant d’échanger mille femmes blanches contre autant de leurs meilleurs chevaux. C’est ainsi que des jeunes femmes volontaires, tirées d’ailes ou de prisons vont intégrer la tribu du chef cheyenne et découvrir une nouvelle vie avec ses rites et traditions. Parmi elles, May Dodd rend compte de cette expérience à travers ses carnets.

Un récit qui nous plonge dans les grandes plaines de l’ouest américain, nous fait découvrir la vie du peuple cheyenne et l’horreur de leur colonisation par l’homme blanc.

Les femmes sont occupées de Samira El Ayachi

Impossible de savoir combien de vies tu mènes de front : il y a la femme qui se bat le jour ; celle qui se noie la nuit : celle qui découvre au pied du mur le métier improbable de maman ; celle qui apprend à nager en se noyant ; celle qui n’est pas encore arrivée mais – tu l’espères – se pointera bientôt pour voler au secours de toutes les autres : la superwoman en toi.

Ce récit universel s’adresse à une femme qui vient d’être quittée et doit gérer seule son bébé, l’écriture de sa thèse, son travail de metteuse en scène… une mère célibataire qui se bat pour être une cheffe de famille à part entière et mener de front sa vie de femme, d’artiste et de mère.

Le bal des folles, de Victoria Mas

Tous les ans à la mi-carême, la salpêtrière ouvre ses portes au Tout-Paris pour un bal costumé qui attire les curieux, avides d’observer les folles qui y sont enfermées. Pour la jeune Louise, condamnée pour hystérie, ce bal cristallise ses espoirs de sortie. Geneviève, infirmière par vocation, veille sur les malades. Lorsque Eugénie y est envoyée par son père pour prétendre voir les esprits, aucune ne se doute que cette jeune femme au caractère libre et indépendant va faire vaciller leur quotidien.

Un roman réussi qui nous entraîne dans le quotidien de ces femmes enfermées malgré elles par une société patriarcale qui réprimande tout ce qui n’est pas la norme.

Un dépotoir pour toutes celles qui nuisent à l’ordre public. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répond pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d’avoir une opinion… aucune femme n’a jamais la totale certitude que ses propos, son individualité, ses aspirations ne la conduiront pas entre ses murs redoutés.

Un chemin de tables, Maylis de Kerangal

Mauro cuisine sans lever le nez, une improvisation d’une grande intensité, une expérience sensorielle de haute volée… Il se concentre sur les produits, l’idée est plutôt de les révéler, de les mettre en lumière, c’est parfois en les associant à d’autres qu’ils montent en bouche et se montrent.

Le récit retrace le parcours atypique d’un jeune homme, entre CAP Cuisine et Master d’Economie, doté d’un tempérament taciturne doublé d’une grande sensibilité. Une plongée dans un milieu dur, dont Mauro éprouve la rudesse comme la passion, le rythme infernal et le plaisir de régaler.

77, de Marin Fouqué

Ce matin là, il ne monte pas dans le bus. Il reste assis, regarde les voitures, attend que le temps passe. Ses souvenirs remontent. L’enfance, pas si lointaine, dans cette campagne du sud 77. Les brimades, les difficultés familiales, l’amitié, les bagarres, l’innocence, les champs, le silence.

Un premier roman comme un cri, celui d’un adolescent perdu, sans repère, qui se cherche, veut être un homme, un vrai, malgré son corps de lâche. Un adolescent qui ne sait pas comment être qui on lui dit d’être et encore moins lui-même.

De pierre et d’os, de Bégrangère Cornut

En plein cœur de la longue nuit arctique, une jeune Inuit est séparée des siens par la glace qui se fend. Elle se retrouve seule avec quelques jeunes chiens affamés face auxquels elle va devoir s’imposer pour survivre, trouver un refuge. Une longue quête solitaire qui va lui ouvrir les portes de son monde intérieur.

Un beau texte qui nous immerge dans les coutumes et superstitions de ce peuple de chasseurs nomades, dont la vie est rythmée par l’alternance des saisons et les conditions extrêmes qu’elles imposent.

Ceux qui partent, Jeanne Benameur

1910, Ellis Islande. Après un long voyage et nombre d’épreuves qui les ont poussés à partir, ils sont rassemblés sur cette île, aux portes de New-York. Il y a l’italien Donato et sa fille Emilia, éprise de liberté. Esther, l’arménienne seule rescapée d’un massacre. Gabor, à part parmi les siens. Et tant d’autres. Le temps d’un jour et d’une nuit, ils vont devoir attendre, avant de pouvoir, enfin, gagner l’Amérique. Un jeune new-yorkais, photographe amateur, capture des images de ces migrants.

Un roman qui parle de l’exil, de ce qui pousse à part, de la force et du courage. Mais aussi de la vie nouvelle qui attend, promesse d’espoir.